Depuis deux semaines déjà je me campe dans cette région. J’ai mis 14 000 km au compteur pour me rendre jusqu’ici.
El eje cafetero (l’axe du café) est l’unique région où se cultive ce fameux café colombien de réputation mondiale. Et bien pour ceux qui savent à quel point les affaires me passionnent, vous pouvez déjà deviner que je suis aller me mettre le nez dans cette business afin d’en apprendre plus sur ce domaine d’activité passionnant et plutôt complexe. Pas question de quitter la Colombie avant d’en aprrendre plus sur ce produit mondialement en demande!
Je ne suis pas allé voir dans les champs comment se cultive et se cueille le grain mais plutôt dans une “triadora”, une usine de réception, de triage, de sélection, d’empaquetage (ensacage) et de distribution (nationale et internationale).
Tout a commencé un jeudi soir où nous allions nous balader à moto, moi et quelques 20 autres motos, et un mec (Ramón Aguirre) est venu nous aborder pour nous offrir un échantillon (un sac de 2 kilos!!) de son café et à la fois, nous refiler sa carte d"affaires bien sûr!
Quelques jours plus tard je le contactais afin de le rencontrer et de visiter ses installations de triage du café de Santa Rosa de Cabal, une très belle ville, plus haute en altitude (sise à environ 1500 mètres), située à environ une heure de Cartago où je me trouve. Il s’est tout de suite offert pour venir nous chercher avec sa voiture (la famille d’albertains et moi) et nous sommes donc allés tous ensemble vers Santa Rosa visiter l’usine de triage d’un ami à lui qui déjà exporte au Canada pour ensuite visiter sa propre usine, un peu plus modeste, qui ne distribue, à ce moment-ci, qu’au niveau national.
Une journée où j’ai appris tellement de choses sur le café; la façon de faire la torréfaction, comment diviser et sélectionner les grains, comment l’emballer et le transporter, et comment le tester (le goûter) afin d’en vérifier la qualité.
Il existe quatre qualité de café, soit le café de première qualité réservé à l’exportation (Excelso), le café de distribution nationale (Consumo), le café de consommation locale (Pasilla) et le café des pauvres…(Ripio).
Je n’ai pas besoin de vous dire que les colombiens ne boivent pas le café d’exportation (contrôlé par la fédération des producteurs) mais plutôt le café des pauvres! Assez étrange de savoir que les colombiens ne profitent même pas de leur propre café!! Bon de toute façon il étouffe le tout dans une montagne de sucre alors comment distinguer la qualité ainsi!:-S
Ce fût très intéressant d’en apprendre autant en une seule journée! Un cours universitaire sur le café! Le plus intéressant fut de voir comment le triage et la sélection s’organise et le plus divertissant, sans équivoque, la façon dont ils goûtent un échantillon de chaque camion qui entre en inspirant le café par la bouche jusqu’à ce qu’il se rende jusqu’aux dernières papilles gustatives au fond de la gorge et le recrache dans un contenant aussitôt afin de tester une deuxième tasse et ainsi de suite. Ils sont ensuite en mesure de dire si le café ainsi testé possède “una buena copa” (une bonne tasse!). Des oenologues du café!!:-)
Maintenant préparez-vous à sûrement me voir vous offrir les meilleurs grains colombiens dans un futur rapproché!!;-)
Ray.
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