mercredi 17 novembre 2010

Mes adieux à la Colombie

Bon ça y est je m’enligne pour une sortie du pays bientôt…

C’est tout simplement un tour de force de quitter ce pays tant accueillant. Après plus d’un mois en Colombie, je me rapproche tranquillement mais sûrement de la frontière de l’Équateur, ce pays qui me laissera passer inopinément vers l’hémisphère sud de cette belle planète.

J’ai finalement réussi à quitter Cartago où je me campais tranquillement depuis plus de deux semaines. Les adieux furent très émouvants mais mes nouveaux amis m’ont finalement laissé partir après leur avoir longuement expliqué que je devais accomplir cette mission que je me suis fixé qui consiste à me rendre jusqu’à la fin de ce continent, vers la Terre de feu, cet endroit mythique que l’on appelle rien de moins que « la fin du monde », entre autres pour sa position géographique la plus australe du globe.
Je leur ai dit que je ferais tout en mon pouvoir pour revenir les voir avant de retourner au Canada sans toutefois le promettre. Ils auraient bien voulu que je leur promette mais les promesses vont à l’encontre de mes principes parce qu’elles sont trop souvent brisées et je n’aime pas manquer à ma parole. Alors je leur ai dit, et je le pense, que j’aimerais et que je vais essayer de revenir lorsque j’aurai atteint mon objectif, rempli ma mission, si la Grâce me le permet. J’ai donc offert mes adieux à mes amis colombiens pour me diriger tranquillement vers la grande et moderne ville de Cali, où je me suis reposé deux jours.

Dans l’hostal de Mike (Hostal Casa Blanca), un danois très sympathique qui a voyagé le monde à moto, maintenant marié à une colombienne, j’ai rencontré un philippin, une norvégienne, un américain et sa femme péruvienne, qui voyagent également, tous à leur façon, vers la Terre de feu. Nous avons ensuite quitté ensemble Cali pour nous rendre vers Popayán . Maintenant, nous sommes presque tous ici (la famille d’albertains, Victor le philippin, Jenny la norvégienne et moi), à Popayán dans l’hostal d’un colombien adorable et trop attentionné, Juan Carlos.

Popayán est la capitale du département (que nous appellerions plutôt une province) du Cauca au sud de la Colombie. On surnomme cette ville « la ville blanche » et c'est une des plus belles villes coloniales de la Colombie, comparable par la richesse de son architecture coloniale à Cartagena de Indias où je suis arrivé, par bateau.

Cette ville a par ailleurs subit de graves dommages suite à un tremblement de terre d’une intensité de 7.3 à l’échelle de Richter, en 1983. Elle a maintenant complètement été reconstruite (ou presque) et donc offre des structures jeunes et quasi-impeccables, avec une intégrité culturelle méticuleusement préservée.

Malgré ses 300 000 habitants, cette ville est particulière pour son ambiance très…euh…euh…tranquille?...Discrète?...Austère? (Bon la j’exagère mais j’aime bien sortir un mot qui témoigne de ma débilité de temps à autre… :-P).
La vérité c’est que Popayán est une ville calme, d’une beauté impressionnante, propre, bien organisée, bien protégée (un policier à chaque coin de rue qui veille!) et surtout…très religieuse. Disons que lorsque les gens veulent profiter de la plage en Colombie et bien ils vont à Santa Marta dans les caraïbes, près de Cartagena, et lorsqu’ils veulent prier et se repentir (ou se confesser!) ils vont à Popayán!...Ça vous donne une idée.

Demain matin tôt je partirai vers Ipiales, près des frontières de l’Équateur, à quelques 350 km d’ici, donc environ 6 à 7 heures de moto.

Je voyagerai maintenant avec Victor le philippin! Je me sépare donc de Michael, Jing et Sean après plus d’un mois à vivre et voyager ensemble. Une expérience forte agréable et bénéfique. Par contre, de voyager avec eux était parfois un peu lourd mais à la fois m’offrait (comme à eux) une sécurité supplémentaire pour traverser ce pays qui ne jouit malheureusement pas encore de la réputation qu’il mérite. Cela saura venir, ils y travaillent et le méritent. Et puis au bout du compte, quoique très différents de moi, ils sont tout de même des gens de cœur et pour moi ça suffit amplement.

Quelques capsules…

Capsule mon garçon chéri : Il me manque au point où ça fait mal. Je sais qu’il va bien et qu’il est bien encadré et c’est ça qui me permet de continuer. Merci à sa maman qui veille au grain mais tout de même ça me demande une force que je dois développer pour être en mesure de vivre cette séparation…

Ce petit (maintenant plutôt grand!) continu de m’impressionner, et ce, à plusieurs niveaux, mais récemment avec ses résultats scolaires et ses performances sportives. Il a réussi rien de moins qu’un 100% à son dernier examen de géographie!!...Et puis mine de rien, à son tout premier camp, il a su accéder à l’équipe de basketball AA de sa nouvelle école secondaire!!...Pas si mal pour un athlète de soccer!!...Il est adorable.

Capsule météo : Et bien je suis chanceux quand il ne pleut pas. Le mois de novembre ici c’est le mois le plus intense, pluvieusement parlant… :-P

Capsule santé : L’épaule, deux fois mise à l’épreuve, s’améliore considérablement. Une 2e gastro depuis le début de ce voyage mais d’une journée seulement!:-) Sinon…Ouais ça baigne!

Et l’aventure continue…

Ray.

Quelques vidéos...

7 bikes leaving Cali
http://www.youtube.com/watch?v=Pvz0yUR0BIs

7 bikes in Cali
http://www.youtube.com/watch?v=iIpLz1-Hj6c



Ovidio qui pratique son doigté aux baguettes

Ovidio, Moi, Nestor, Sean, Ruben, Jing, Michael

Ruben, Nestor, Éliana, Matilda, Ovidio, Michael, Sean, Moi

Avec nos voisins avant de quitter Cartago

Bike fest de Cali en tournée à Popayan

Bike Fest de Cali en tournée à Popayan

Victor et une admiratrice...

Moi et Daniel au Bike Fest de Cali

Myriam la péruvienne et son mari Daniel du Colorado

Cali, Colombia

Cali, Colombia

Cali, Colombia

Cali, Colombia

Cali, Colombia

Jenny et Sean qui pratique leur espagnol...

Arrêter à une station service en route vers Popayan

Au bar Biker Town, à Pereira, Colombia

En route vers Popayan

Avant notre départ vers Popayan

Est-ce que je dois vraiment mettre une légende ici...?

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