lundi 27 septembre 2010

Le dernier maître de l'air

Et oui, je suis à court de mots. Je ne sais pas trop quoi vous dire.  C'est qu'aujourd'hui je m'emmerde royalement...

Je suis au Honduras depuis hier soir mais je vais essayer de ne pas sauter un pays…C’est un petit pays mais quand même…un pays!...Le Salvador!

Le passage à la douane s’est très bien déroulé et j’ai profité des services d’un « facilitateur » du nom de ???...(Me rappelle plus:-S)

Appelons le Maurice pour les besoins de la cause. Et bien Maurice nous a permis un passage au Salvador « smooth » qui a pris environ une heure. Un peu compliqué le nombre de bureaux à faire et leur localisation éparse mais Maurice connaissait son affaire!

Les facilitateurs se présentent à vous un peu comme une meute de loups affamés lorsque vous arrivez près des douanes afin de vous offrir leur aide pour le passage et le réglage de la paperasse (ils ne sont pas agressifs par choix mais parce qu'il sont plusieurs à vouloir se partager le butin...voire: "la brebis touriste").

Certains aventuriers/voyageurs vous diront de ne pas leur faire confiance et ils ont raison, jusqu’à un certain point. Il s’agit de BIEN les utiliser et ils feront un bon boulot. Ils connaissent tous les rudiments, les stratégies, les douaniers et même les policiers, et sont tout de même des professionnels de la transition entre pays pour nous, les touristes (bon « professionnels » c’est un grand mot mais tout de même c’est leur gagne pain et ils prennent le tout très au sérieux et sont consciencieux).

Par mesure de sécurité, il est toujours mieux de garder avec soi le passeport et les documents et se promener d'un bureau à l'autre avec le facilitateur pour toujours être maître de la situation (quoique je doute qu’on essaie de vous voler votre passeport ou quoi que ce soit. Ce n'est pas leur objectif et ils préfèrent de loin recevoir votre pourboire à la fin et donc veulent vous faire passer le plus vite possible afin de retourner au poste et de peut-être "shopper" un nouveau client!...Business is business!).
Et donc, d’un bureau à l’autre le facilitateur vous mènera, et vous n’aurez qu’à remettre vos papiers en main propre aux officiers/douaniers si vous le préférez ainsi.

À la fin, vous leur remettez une somme, habituellement à votre discrétion, à moins qu’il y ait eu une entente préalable d’établie (mais le facilitateur essaiera de la changer à son avantage à la fin bien sûr).

Bon l’idée est de demeurer amicale mais ferme avec le facilitateur. Lui laisser sentir que vous êtes une bonne personne mais que c’est vous qui êtes en contrôle malgré tout (vous ne l’êtes pas vraiment parce que vous êtes ignorants mais lui n’a pas besoin de le savoir ni de le sentir!;-)

Enfin pour passer au Salvador, Maurice a été très efficace et digne de confiance et je lui ai donc donné 12$USD (la moitié aurait suffit mais il était très sympathique et ce fut un peu long alors j’ai été généreux). Il ne voulait pas laisser paraître sa joie (Il a essayé son « poker face »!...) mais son ami, à côté, avait un sourire fendu jusqu’aux oreilles, plutôt révélateur. Et puis les frais de douanes furent seulement de 3$USD…

Je vous dirais même que sans un autre facilitateur (José Flores cette fois-ci), j’aurais probablement attendu pour traverser la douane du Honduras hier pendant cinq heures comme ce couple de canadiens qui, aussi, s’en vont vers la Terre de feu en motos. Moi j’ai mis deux heures (nous étions dimanche, fin de journée) et quelques 75$USD de frais inventés de toute pièce par les employés aux douanes, les facilitateurs et les policiers. Le facilitateur m'a expliqué pourquoi c'était ainsi.  Ce serait trop long de vous expliquez mais ne vous en faites pas, c’est moi qui s’en ai sorti avec le plus petit montant. Le couple de canadiens (130$/ch.) et une américaine (150$USD). Viva Honduras!!... :-S

Et bien quoi dire du Salvador maintenant…

La route pittoresque qui longe la côte du Pacifique en surplomb, à travers les montagnes, est magnifique! On peut voir la Mer qui vient frapper les grandes falaises de roches et le scénario est de toute beauté. La route est très belle et les courbes juste assez prononcées pour bien s’amuser (pas comme les têtes d’épingles en dénivelé que m’offrait le Guatemala!!:-S)

Plusieurs fois je suis passé à travers des tunnels creusés à même la montagne et ça c’est trop top!!  On ne voit "que dalle!" et on s'enligne sur la petite lumière au bout en espérant que tout ira bien!!:-D

Ensuite la ville de San Salvador (capitale du Salvador) est plutôt différente avec ses nombreux centres d’achat ultra-modernes (ça fait plutôt bizzare mais enfin…) quoique la circulation au centre-ville demeure un défi plutôt intéressant. La loi du plus fort et du plus « allumé » règne et des yeux tout le tour de la tête sont une obligation!  Imaginez-vous un carrefour giratoire à 4 voies, 5 sorties...au Salvador...

J’ai, pour une deuxième fois depuis le début de mon voyage, visité le dealer BMW (dernière fois au Texas). Dès notre arrivée au centre de service, le maître mécanicien (Rafael Segura, un monsieur fort sympathique de 54 ans, passionné de motos) nous accueillait avec son grand sourire et nous a vraiment trop bien aidé et conseillé!
Il était vraiment gentil, connaissant, compétent et professionnel. Il a fait sur ma moto; un ajustement de valves, un ajustement du « throttle » (il trouvait qu’il était trop bas), changé une lumière avant (la basse était brûlé depuis le Mexique) et resserré des collets parce que j’avais une petite fuite d’essence. Tout ça pour??...68$USD!!!!! Putain je ne fais plus faire ma mécanique à Montréal! Maintenant je vais descendre au Salvador chaque fois pour aller voir Rafael!!...Il a même remis un peu d’huile à moteur, il m’en manquait…

Je lui ai donc donné 20$USD de pourboires et lui n’a pas fait son « poker face »!...Il était heureux…Moi aussi!:-)

Finalement je n’ai pas fait grand-chose durant mes trois jours au Salvador à part me gâter un peu dans des bons restos et je suis allé voir le Dernier maître de l’air en 3D (version anglaise, sous-titré en espagnol!). Très bon film, j’ai beaucoup aimé! Je crois que je vais me mettre au Tai Chi en revenant...

Et puis maintenant je suis "pris" dans un hôtel bien, grand, propre et spacieux mais qui n’a pas de vie, pas de charme, pas d'eau chaude!!??. Mais je vais en mettre moi de la vie! J’ai d’ailleurs déjà commencé!

J’aimerais bien reprendre la route aujourd’hui mais je dois absolument laisser mes choses un peu à sécher. La tempête tropicale nous a frappée toute la journée hier et maintenant tout est détrempé…TOUT!! Mon passeport, permis de conduire, immatriculations, carte assurances, livres, cartes géographiques, vêtements, bottes, médicaments (les pillules sont maintenant de la pâte à consommer avec parcimonie…), etc.
Il n’y a que le contenu de mes deux valises de moto qui est sec.
Mon ordinateur...Alléluia!!:-)

La température est très moche et c’est pour cette raison que mon texte est si long…Rien à foutre.

Ray

P.S. Je n’ai pas de photos aujourd’hui alors je vous envois un « melting pot » de photos …







vendredi 24 septembre 2010

El rancho Monterrico

En revenant du volcan Pacaya, je me suis installé dans le jardin intérieur de mon hotêl, sur une chaise berçante d’osier plutôt confortable, afin de lire un peu.

Un livre fort intéressant qu’une amie m’a refilé avant de partir et qui s’intitule : « Le traité du Zen et l’entretien des motocyclettes »… (J’y reviendrai dans un autre billet).

Enfin, après seulement quelques minutes, la propriétaire de l’hôtel, une dame souriante et énergique, dans la cinquantaine avancée et qui parle un espagnol rapide mais compréhensible, est venue me retrouver pour me faire la jasette. Moi qui avais envie d’un peu de quiétude…

Elle s’est mise à me poser des questions sur mon voyage et sur ma prochaine destination et je lui ai donc répondu que je me dirigeais vers le Salvador. Toute excitée, elle s’est mise à me parler d’une autre maison qu’elle possède (elle en a 3) en bordure du Pacifique, à quelques petits pas de la plage, situé à Monterrico, environ une heure seulement de la douane du Salvador et seulement deux heures d’Antigua.

Je ne saisissait évidemment pas TOUT ce qu’elle me déblatérait en espagnol mais, très étrangement, j’ai très bien compris lorsqu’elle m’a mentionné que j’y serais le bienvenu, sans aucun frais, et qu’elle pourrait même me fournir une femme de service et un homme à tout faire que je pourrais payer à ma guise, par pourboires.

En ce moment je vous écris depuis là, installé dans un hamac, à écouter la symphonie que m’offrent les vagues de la Mer, le tonnerre qui annonce la pluie du soir, ce garçon qui tapoche tranquillement une noix de coco sur la plage et Aïbi…qui s’affaire discrètement à la cuisine, préparant un spaghetti aux crevettes fraîches dans une sauce béchamel…:-)

Ainsi se poursuit ma mission vers la Terre de Feu.

Ray

P.S.  Pour ensuite aller rejoindre la douane du Salvador, nous avons emprunté un bateau très sécuritaire, confortable et pas du tout stressant...







jeudi 23 septembre 2010

Volcano Pacaya

Bon j’ai encore menti…

Je n’ai pas quitté Antigua comme je l’avais dit. On ne quitte pas la belle Antigua facilement, elle nous retient…

Je me suis donc trouvé une excuse pour rester une nuit de plus et je suis allé visiter le volcan Pacaya, actif depuis quelques 150 ans. D’ailleurs, il a fait sa dernière irruption le 27 mai dernier, après 45 ans de sagesse…Seul un journaliste-photographe, un peu trop téméraire, est décédé.

Par contre, un village complet, adossé au volcan, a perdu toutes ses récoltes et toutes les toitures ont dues êtres refaites. Ils ont bénéficié d’une aide gouvernementale pour cela. Une chose plutôt rare…

Maintenant je vais tenter de vous expliquer comment on se sent lorsque l’on se retrouve dans un tel paysage morose.

Voyez-vous, quand on arrive au sommet (après 1 ½ heures de marche…quand on marche!...Nous avons plutôt loué deux juments mais les « picouilles » étaient tellement lentes que notre guide nous dépassait à la marche en nous jasant!:-S) on se retrouve dans un paysage morbide, composé uniquement de croûtes brisées, entrelacées et de pierres volcaniques couleur charbon, entourés de petites ouvertures qui éjectent les vapeurs volcaniques.

Un avant goût certain de ce que pourrait avoir l’air l’enfer, tel que décrit dans les livres. Difficile à décrire mais ça donne une sensation de vide intérieur et de tristesse. Tout est noir à perte de vue et la vie n’offre aucun signe de sa présence. Nous sommes finalement arrivés près d’un trou où on pouvait voir la lave de couleur rouge fluorescent qui coulait dans un tunnel sous nos pieds.

J’aime tellement la vie qu’après une heure au centre de ce paysage lunaire et désertique mon corps me tirait vers le chemin du retour bien malgré moi…

J’avais hâte de revoir la nature en polychrome…

Une très belle expérience.








dimanche 19 septembre 2010

La Antigua Guatemala


Ce nom veut dire « Le vieux Guatemala » et c’est en effet exactement ce que c’est. L’ancienne capitale du Guatemala fut détruite par un tremblement de terre en 1773. Au lieu de rebâtir, les aristocrates du temps ont décidés de recommencer à neuf la capitale dans une autre région où se trouve la capitale actuelle, Guatemala city.


Un barman américain m'a dit que la ville d’Antigua est une trappe pour les touristes…Les gens y viennent pour trois jours et y restent pour trois semaines! Certains tombent en amour avec l’endroit et à force de revenir chaque année, s’y installent. Facile de comprendre pourquoi…La ville est composée de petits bars, cafés, boutiques, écoles d'espagnol, parcs, monuments, statues, églises, histoire et de gens d’une gentillesse exceptionnelle, toujours à l’attention.

Nous sommes arrivés ici vendredi après-midi après seulement deux heures de route (très petite journée de moto!:-). Bon la route (Interamericana) n’avait rien de spectaculaire sinon les bus locaux (communément appelés: chicken buses) qui roulent un train d’enfer et qui se foutent pas mal de ti-cul Chaussette sur sa grosse moto!:-S Ne vous en faites pas, il y a déjà quelques semaines que j’ai appris à conduire en regardant dans mes miroirs tout autant que devant moi!:-)
J’ai vraiment développé une vision périphérique à toute épreuve!

Dès notre arrivée, un guide touristique qui flânait dans le très très jolie parc central nous a interpellé pour nous offrir son aide. Il nous a tout de suite proposé quelques alternatives d’hôtels et nous avons opté pour un endroit tout à fait magique, une maison ancestrale vieille de 160 ans tenue par une même famille (Palacio Chico) avec un cachet unique, décoré de vieux meubles et portes en bois, jardin intérieur entourée de colonnes de bois où, au centre, on retrouve une fontaine qui vient parfaire le décor. Il y a tellement de fleurs et de plantes exotiques (ici c’est de la végétation locale!) que mon frère et sa bien aimée seraient jaloux!;-)

Ce matin je me suis levé en sachant que je passais ma dernière journée ici et déjà j’étais nostalgique…Dès ma sortie de ma chambre, une gentille demoiselle me demandait si j’allais déjeuner, comme chaque matin elle me demande (même si je dépasse l'heure;-)
Je lui ai demandé de me préparer un petit café et je suis ensuite allé m’asseoir pour me faire gâter un peu...:-) Tout ça bien sûr gratuitement et pour moi tout seul!!:-D

Ok je ne mentionnerai pas que je me fais masser sur place, tous les jours, depuis que je suis ici (pour 15$USD) parce que les esprits tournées (comme ma maman chérie par exemple!) vont penser autre chose! Non, mon dos en avait grand besoin!! Point.

Et la preuve que je suis de bonne foi, je suis allée à la messe de dix heures ce matin! Ah que oui!
"L’étrange" au milieu de tous ces guatémaltèques. Je ne connaissais par vraiment les chansons qu’ils fredonnaient mais j’ai été attentif et sage. J’ai même fait la communion! J'aurais bien pris une vraie gorgée de ce vin là!  En tout cas, ça faisait un sacré moment que je ne m’étais pas repenti!!...

Après la messe je suis allé voir le curé. Je lui ai expliqué le voyage que je faisais et je lui ai demandé poliment s’il voulait bien me donner la bénédiction. Il a mis une main ferme sur mon front et m’a dit que le Bon Dieu était avec moi, qu’il allait me suivre et me protéger durant mon périple à travers toutes mes épreuves, m’a souhaité un bon voyage et m’a dit d’aller en paix…

Je suis heureux.

Ray














vendredi 17 septembre 2010

Laguna Atitlàn

Le lac Atitlàn et les villages qui l’entourent sont sis dans un cratère. Les volcans qui entourent le lac sont les volcans : San Pedro, Tolimàn et Atitlàn, aucun d’entre eux en irruption.

L’endroit est vraiment très beau et il est facile de comprendre que certaines personnes (surtout des gringos : voire des américains.) qui ont beaucoup d’argent voudraient s’installer sur les abords de ce lac, couleur vert aqua, en s’y bâtissant une résidence secondaire cossue comme j’ai pu en voir. L’endroit est d’une beauté exceptionnelle et surtout le lac, très grand, n’accommode vraiment pas beaucoup d’embarcations de plaisance alors c’est plutôt génial!

Jusqu’à présent, c’est un des endroits les plus agréables que j’ai vu. Le village de Panajachel est très touristique (en saison forte : fin octobre à avril) j’en conviens mais tout de même offre une qualité de vie plutôt agréable je croirais. Cependant en ce moment c’est tranquille puisque c’est la saison des pluies et il n’y a vraiment pas beaucoup de touristes. D’ailleurs j’ai fait la cible de tous les vendeurs de rue (et vraiment tous!) puisque nous étions si peu de touristes. J’ai dû acheter beaucoup de petits trucs anodins, des cadeaux pour mon fils et aussi des petites sommes que j’ai remises en cadeau à des dames plutôt désespérées du peu de vente actuellement (C’est mon côté tendre et imbécile…).

L’hôtel où j’habitais (pour quelques 12 dollars USD) offrait vu sur le lac et les volcans, ainsi que toutes les commodités que j’apprécie : Internet sans-fil (faible et intermittent), eau chaude (non…pas du tout!), frigo (ehhhh…non!), TV avec contrôle (Bon je ne check pas cette merde abrutissante alors…)…Mais très jolie et très confo pour dormir (Bon je ne mentionne pas les chiens qui aboient en cœur chaque fois qu’ils voient un ombre durant la nuit!!:-S)

En somme, l’endroit était charmant et très agréable et je m’y suis bien reposé. Je suis même allé visiter deux autres villages autour du lac en bateau (San Catarina et San Antonio)!! Bon quelques problèmes mécaniques mais ça c’est monnaie courante…

Ce soir je vous écris depuis Antigua…

À bientôt.

Ray







mercredi 15 septembre 2010

Les montagnes du Guatemala

Aujourd’hui j’ai eu la journée la plus intense en moto depuis la fois où j’ai parcouru 1100km en une seule journée pour me rendre à New Orleans. Depuis deux jours Roberto et moi traversons les montagnes du Guatemala. L’idée c’est que je décide toujours de prendre les routes qui ne figurent pas vraiment sur la carte afin de pouvoir vraiment voir les routes les plus intenses et les plus pittoresques. Je vous assure qu’aujourd’hui j’en ai eu pour mon argent!!


Nous avons emprunté la route la plus dangereuse (quand même pas mortelle…) et la plus difficile que j’ai eu à faire de toute ma vie! C’est qu’il y a eu depuis quelques jours beaucoup d’inondations ici, d’éboulements et de glissements de terrains. La route aurait été un défi à faire avec une moto « full cross » alors imaginez-moi avec ma BMW qui pèse une tonne et tous mes bagages!!:-S…Et puis je ne vous cacherai pas que mes pneus (90% route/10% hors-route) sont dus pour être changés. Je vise le Costa Rica pour les changer mais je crois que j’étire peut-être un peu l’élastique…

Il y a même eu un endroit où tout le monde était arrêté, trop difficile à franchir et tous et chacun aidait les autres, un à la fois, à passer! Il y avait un glissement de boue d’une longueur de quelques 100 pieds où tout le monde restait pris. Et puisque nous n’avions pas vraiment le choix d’y passer et de rebrousser chemin aurait été l’enfer, une fois de plus, j’ai pris mon courage à deux mains et après une étude approfondie du tracé que je devrais prendre, je me suis lancé coûte que coûte!

Ouf!...J’ai failli deux ou trois fois durant mon passage échapper la moto dans un festival de boue où il nous aurait fallu trop de gens pour me relever! J’avais un stress qui donne des cheveux blancs!!...Mais j’ai réussi!!:-D

Le reste des 30 kilomètres (en 2 heures) à parcourir sur cette route de terre très amochée fut une expérience un peu aigre-douce…

Bon je suis fier de ma journée tout de même mais je demeure avec un sentiment d’accomplissement mitigé. Le genre de sensation qu’on apprécie parce que c’est terminé…

Je dormirai sûrement en rêvant de cette route. Ma moto et mes vêtements sont complètement recouverts de boue.

Demain si tout va bien nous atteindrons Atitlàn qui n’est plus très loin et là je me reposerai un peu.

Mon corps en a de besoin…

Bonne nuit.

Ray










mardi 14 septembre 2010

Tikal

Je vous écris depuis les montagnes du Guatemala ce matin. Je suis comme un princesse dans un château! En fait je ne suis pas une princesse (pas toujours!:-) mais je suis littéralement dans un château! Quel bel endroit nous avons déniché ici dans la ville de Coban au milieu des montagnes! Un château vieux de plus de cent ans et tout ça pour la modique somme de 80 Quetzales (environ 10$ USD). Le propriétaire Sergio nous a tout de suite interpellé dans la rue lors de notre arrivée pendant ses courses. Wow! L'endroit est magique...

Maintenant je dois vous parler de Tikal, ce parc national, réserve des ruines mayas guatemaltèques.

Au centre de la forêt tropicale humide, des toucans, des perroquets, des singes, tapir, etc. se trouve ces ruines très impressionnantes.

Le plus cool c'est qu'un soir, à notre sortie du parc, un gars est littéralement sorti  du bois (où il était caché en nous attendant!) et nous a offert de nous montrer des peintures primitives originales à l'intérieur d'une ruines totalement interdites aux gens!
Euhhhhh?...OK!!!:-)...Bon pour 5$ chacun...

Il nous a donc amené vers un site en prenant son marteau caché, au passage...

Il nous a ouvert cette porte qui bloquait l'entrée et nous a invités à entrer dans ce très étroit passage (rempli d'araignées et d'insectes un peu trop gros...) jusqu'à une chambre où les peintures se trouvaient.

Bon j'ai essayé d'entrer une première fois et après quelques pas...Je suis revenu à l'extérieur et je lui ai dit d'oublier ça!!:-S...Putain une claustrophobie intense s'est emparée de moi!! Et il y avait de quoi!...Ouf!...

Et puis j'ai pris mon courage à deux mains et je suis retourné pour franchir le corridor de la mort...jusqu'à la chambre!! À l'intérieur on pouvait voir des restants de peintures mais pas beaucoup. En tout cas, l'expérience a déclenché des poussées d'adrénaline dans mon corps qui m'ont duré jusqu'au lendemain!!

Nous étions des "hors la loi" et nous avons transgressé des ruines vieilles de 2100 ans!! Je ne suis pas très fier de ça mais tout de même ce fut de l'adrénaline de première qualité...et tout à fait gratuite!!:-D
Aussi j'ai fait ma première nuit dans un hamac avec un genre de filet qui couvrait la totalité de mon habitation. Cela n'a pas empêché un petit scorpion de se glisser dans mon sac à dos, à l'extérieur du filet...:-S
Belle surprise en se levant le matin!!...Encore de l'adrénaline gratuite!!!;-P

Nous partirons ce matin vers Atitlàn et ensuite Antigua...

Bonne semaine!

Ray
Petite surprise dans mon sac...

Camping en hamac

La princesse...

Tikal

Sortie de la chambre



samedi 11 septembre 2010

Le Belize

J’ai traversé ma troisième douane ce matin, très loin de ma première au Vermont! Mais pour une deuxième fois, j’étais accompagné! Et oui, je roule avec Roberto maintenant! J’ai rencontré Roberto à Cancùn par l’entremise d’un de ses amis.
Bon c’est compliqué mais puisque je devais attendre deux heures pour le prochain traversier vers Isla Mujeres, je me suis arrêté à une terrasse sur le bord de la Mer et avant même de pouvoir m’asseoir, un mec et sa blonde m’on dit bonjour et se sont mis à me poser des questions.
Ils m’ont invités à leur table et m’ont même payé à dîner! Ils m’ont raconté qu’un de leurs amis rêvent de faire un voyage à moto et l’ont tout de suite appelé pour lui dire qu’il y avait un gars de Montréal avec eux qui allait vers la Terre de Feu! Donc à mon retour de Isla Mujeres je l’ai rencontré et deux jours plus tard il me rejoignait près de la frontière du Belize avec sa BMW 650GS, prêt pour l’aventure! En fait, il souhaite m’accompagner jusqu’au Costa Rica et je n’ai pu lui dire non parce que pour lui, d’avoir un compagnon c’est ce qu’il attendait depuis longtemps et il a vu en moi un leader capable de le guider dans un tel voyage (Est bonne celle-là!!:-)…

En tout cas, Roberto est bien sympathique, sensible et intelligent alors il fait un très bon partenaire de voyage! Et puis moi ça me change de ma routine! Rouler à deux motos c’est différent. Il a accepté d’adopter mon rythme et m’a dit que c’était moi le boss alors je l’aime déjà!!;-P

La traversée de la douane s’est faite en douceur (environ une heure incluant le bureau d’assurance) et j’ai même rigolé avec les douaniers en parlant du Canada!

Dès notre arrivée au Belize, j’ai pu remarquer une grande différence de culture! C’est que les gens ont des racines africaines très fortes (jadis des esclaves pour les espagnols) et donc le pays est beaucoup plus « black » en partant! L’ambiance est très « laid back » à la Caraïbes! Et puis les gens sont faciles d’approches, sourient beaucoup, répondent avec plaisir à nos questions et les enfants nous envoient presque toujours la main lorsqu’ils nous voient passer avec nos engins! (Les enfants mexicains avaient plutôt tendance à avoir peur de moi! Bon je sais que lorsque je ne suis pas rasé, cheveux longs, dépeignés, grand, un peu costaud sur une grosse moto je ne fais pas tellement le style Annie Brocoli!!:-)

Aujourd’hui au Belize c’est la fête nationale de la bataille de St-Georges, le moment où les anglais ont botté le cul des espagnols et ont pris le contrôle du pays. En fait, ici c’est un peu comme le Canada! Ils sont depuis ce moment un « protégé » de l’Empire Britannique et sur leur monnaie figure…La reine d’Angleterre!! Et oui, mais en version jeune poulette (tandis que nous avons la version vieille matante!)

Ils ont toutefois signé leur indépendance le 21 septembre suivant la bataille de St-Georges et donc c’est la date officielle de leur fête nationale.

C’est un très petit pays ici (seulement 300 000 habitants) et donc nous franchirons sûrement la frontière pour le Guatemala demain après deux nuits ici.

Un beau passage dans un pays qui gagne à être découvert…mais évitez la ville de Belize city, très dangereuse et donc nous l’avons sagement contourné…

Ray


Isla Cozumel


Iguana Cozumel
Cozumel dive

Roberto le mexicain



lundi 6 septembre 2010

La solitude...

Ce soir je m’ennuie…

Je savais que je vivrais la solitude et que cela faisait partie intégrante de ce périple. D’y penser, de le prévoir et de le vivre sont des choses différentes. Mon garçon me manque, ma famille, mes amis. Que j’aimerais ça tous les voir et rigoler avec eux ce soir!:-)…Juste un soir pour briser la solitude!...Même une p’tite heure!...Mais non.

Je suis loin et je ne me rapproche pas vraiment… Je vis dans ce monde parallèle, en marge de la réalité quotidienne des gens.

Ce qui est le plus difficile c’est de vivre tellement de belles choses et de me retrouver dans des endroits paradisiaques…sans personne avec qui partager!

Que c’est beau de partager non!?...Même essentiel à l’appréciation personnelle, individuelle et égoïste, je crois. Alors comment maintenant apprécier les choses que je vis sans pouvoir les partager??...J’ai encore beaucoup de travail et de défis qui m’attendent…

Si au moins je ne voyais pas constamment des p’tits couples en vacances se tenir la main et admirer ce qui les entoure! Ils ont l’air si heureux…Ou des amis qui voyagent à deux, trois, quatre et qui découvrent ensemble tous ces endroits qui dans ma mémoire seulement resteront marqués.

En fait je suis plus « à risque » de m’ennuyer en fin de journée lorsque je suis fatigué. Je me suis rendu compte de cela à plusieurs occasions déjà. Et puis le matin quand je me lève tout frais tout neuf, plein d’énergie, je fonce vers ma prochaine journée d’aventure avec le sourire aux lèvres!:-)

Le truc maintenant c’est d’essayer de ne pas trop m’épuiser!! Comme ça je passerai de meilleures soirées! Mais en même temps, il m’est difficile de me coucher trop tôt parce que souvent je n’arrive pas à dormir! Et lorsque finalement je trouve le sommeil, si vous saviez à quel point je rêve!! Oh my god!!...C’est incroyable les rêves que je fais. Bon je n’ai pas encore saisit le pourquoi de la chose ni la raison des contenus aussi bizarres et particuliers mais j’essais tout de même d’interpréter mes rêves les plus intenses afin d’y déceler des messages.

Aussi, je suis prudent et le soir je ne sort pas beaucoup ou pas très loin de mon hôtel souvent. Et puis je ne vais pas traîner dans les bars non plus à moins d’avoir des amis avec moi!...Bon ce n’est pas encore arrivé mais lorsque j’en ai eu l’occasion j’ai refusé parce que j’étais trop fatigué et je préfère de loin profiter de mes journées que de me coucher tard le soir (ou plutôt, tôt le matin!)...Et d’être fatigué toute la journée le lendemain!:-S

Bon assez de pleurnichage là ça fait! J’ai tout de même passé une très belle journée aujourd’hui! Ce matin debout à 6 :30 pour ma plongée avec les requins baleines…et non!...Trop de vent et donc de vagues, contre-effet du cyclone qui tourne dans le Golfe du Mexique alors le maître de port à hisser le drapeau du « no go ! »…Encore!!:-(

J’ai donc repris le traversier pour retourner à Cancùn et après un p’tit déjeuner avec un mexicain qui tenait absolument à me rencontrer (une longue histoire, mais il aimerait ça me suivre jusqu’au Costa Rica avec sa BMW alors je lui ai laissé jusqu’à jeudi pour se décider) je me suis diriger vers Playa Del Carmen et j’ai pris un autre traversier (mais tout un traversier!) pour l’île de Cozumel!...Demain j’ai « booker » deux plongées et si on me dit qu’il y a trop de vent, je vais aller me louer un équipement et prendre ma douche avec!! Putain au moins si j’avais une baignoire!!!;-)…

À bientôt.

Ray


 

Petite sieste sur le Ferry...

Cozumel en vue...

dimanche 5 septembre 2010

L'île aux femmes!

Isla Mujeres est une île des caraïbes à quelques kilomètres seulement de la côte de Cancùn. On y vient par « Ferry » en quelques 45 minutes. Sur cette île, il n’y a que des femmes (quelques hommes pour prendre les décisions;-) et quelques enfants pour agrémenter le paysage!

Je n’ai sûrement pas besoin de vous dire que je me suis acheté une propriété ici et mon voyage se termine de cette façon…Une vie à me faire cajoler par les mexicaines…et les touristes lorsque je souhaite un peu de changement au menu!... :-P

Bon je rigole bien sûr!!!:-D…

Les espagnols, lors de leur conquête de l’Île, lui ont donné ce nom puisque lorsqu’ils sont arrivés, ils n’ont trouvé que des femmes tout simplement parce que tous les hommes étaient en Mer, comme à tous les jours, à pêcher.

Et donc mon voyage n’est pas fini!...

Je suis quand même ici depuis vendredi soir. Le hasard fait bien les choses parce que je suis venu ici, en premier, afin d’y trouver un certain Roger Surprenant, un québécois! Et puis en débarquant du traversier, je me suis mis à le chercher! On m’avait dit qu’il tenait un resto sur la pointe sud de l’Île. Alors j’y suis allé! L’île fait quelques 7-8 km de long par, au plus large, 1 km mais il y a du monde ici!! Ce n’est pas une île déserte quand même!! Bon je me suis mis à demander aux gens et après environ 30 minutes je suis tombé sur Pablo qui se la coulait douce avec deux copains en admirant la vue sur la pointe de l’ile! Et quelle vue!! Wow!!

Pablo est, par surcroît, un mexicain qui tient une boutique d’excursion de plongée (un maître plongeur)! Il m’a dit : « Oui je le connais ton québécois!...et quand j’aurai fini ma bière nous irons le trouver! »
(http://www.casadelbuceo.com/)

Finalement on ne l’a pas trouvé à son resto qui était d’ailleurs fermé. Il semblerait que le Roger soit retourné au Québec pour deux semaines! Tu parles d’un moment pour prendre des vacances!

En tout cas, Pablo m’a ensuite trouvé un hôtel très chouette et sécuritaire, plein d’Israéliens! Ils sont beaux à regarder mais pour les connaître un peu, je préfère faire comme eux…et garder mes distances! Ils prennent normalement des vacances après leur service militaire obligatoire de deux ans (hommes et femmes). Ils sortent à peine du secondaire et n’ont rien de très intéressant à jaser de toute façon.

Samedi je suis allé retrouver Pablo à son centre de plongée et nous avons fait du « hanging out » avec ses amis! Nous avons attendus les pêcheurs qui sont revenus vers 11 :00 et là ils se sont mis à faire cuire leurs prises (langoustes, crabes et différents poissons) et nous nous sommes régalés en sirotant quelques bières bien froides!:-) Une journée parfaite où j’ai eu la chance de vivre la vraie vie des gens locaux, avec eux, pas à les regarder!! Trop bien.

Aujourd’hui c’est dimanche alors je rejoins un gars du Colorado qui travaille ici pour aller faire un peu de plage…

Demain j’ai réservé une expédition pour aller faire de la plongée avec les requins baleines!!! Je me croise les doigts qu’ils ouvriront le port parce qu’aujourd’hui c’est fermé…Départ 7 :30!!

Bon week-end!

Ray

P.S. Ah oui les ruines de Chichèn Itzà était bien mais pas moyen d'entrer à nulle part alors j'ai fais le tour rapidement en 30 minutes et je me suis pousser de là! Beaucoup mieux apprécié les ruines de Palenque!:-)


Yamil, Pablo et Chaya

Les pêcheurs qui arrivent.
On sépare les queues de langoustes


La vue du canal sur la Mer

Pyramide principale de Chichèn Itzà