Nous avons emprunté la route la plus dangereuse (quand même pas mortelle…) et la plus difficile que j’ai eu à faire de toute ma vie! C’est qu’il y a eu depuis quelques jours beaucoup d’inondations ici, d’éboulements et de glissements de terrains. La route aurait été un défi à faire avec une moto « full cross » alors imaginez-moi avec ma BMW qui pèse une tonne et tous mes bagages!!:-S…Et puis je ne vous cacherai pas que mes pneus (90% route/10% hors-route) sont dus pour être changés. Je vise le Costa Rica pour les changer mais je crois que j’étire peut-être un peu l’élastique…
Il y a même eu un endroit où tout le monde était arrêté, trop difficile à franchir et tous et chacun aidait les autres, un à la fois, à passer! Il y avait un glissement de boue d’une longueur de quelques 100 pieds où tout le monde restait pris. Et puisque nous n’avions pas vraiment le choix d’y passer et de rebrousser chemin aurait été l’enfer, une fois de plus, j’ai pris mon courage à deux mains et après une étude approfondie du tracé que je devrais prendre, je me suis lancé coûte que coûte!
Ouf!...J’ai failli deux ou trois fois durant mon passage échapper la moto dans un festival de boue où il nous aurait fallu trop de gens pour me relever! J’avais un stress qui donne des cheveux blancs!!...Mais j’ai réussi!!:-D
Le reste des 30 kilomètres (en 2 heures) à parcourir sur cette route de terre très amochée fut une expérience un peu aigre-douce…
Bon je suis fier de ma journée tout de même mais je demeure avec un sentiment d’accomplissement mitigé. Le genre de sensation qu’on apprécie parce que c’est terminé…
Je dormirai sûrement en rêvant de cette route. Ma moto et mes vêtements sont complètement recouverts de boue.
Demain si tout va bien nous atteindrons Atitlàn qui n’est plus très loin et là je me reposerai un peu.
Mon corps en a de besoin…
Bonne nuit.
Ray
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