dimanche 22 août 2010

Tampìco Puta!

Et oui c’est vraiment vrai, je suis bel et bien rendu au Mexique!:-)  Je suis á Tampìco dans l'état de Tamaulipas.
Je vais vous présenter mon billet aujourd’hui en 2 phases : Le positif…et le négatif!

Bien sûr si je veux être intègre lorsque je vous parle, je me dois d’offrir le mauvais aussi.

Allons-y avec le négatif :

Aujourd’hui j’ai échappé mon bike pas une…mais deux fois! Et oui! La première fois à une petite halte rafraîchissement sur le bord de la route lorsque j’allais repartir et que j’ai perdu pied sur des cailloux ronds. Quand ma mule est « loadée » avec tout mon équipement, elle pèse une tonne et je n’ai pas de jeu plus que quelques 10 degrés de chaque côté pour la balancer, après cela, elle prend son momentum et fou l’camp…à coup sûr même pas la peine d’essayer!

La deuxième fois, je venais enfin d’arriver à mon endroit de prédilection pour dormir et me reposer et la petite fille qui plaçait les draps sur une corde à linge dans la cour arrière a bien voulu m’aider en me donnant un morceau de ciment pour pouvoir y déposer la béquille de la moto (parce que la cour arrière est en sable bien entendu) et jusque là tout tenait assez bien. C’est qu’après deux minutes seulement, le morceau de ciment a éclaté en deux (même pas eu le temps de trouver quelque chose de plus solide)…et vlan! Bon ma moto est capable d’en prendre et ce n’est pas ça qui l’arrête! Aucun dommage (merci aux Crash bars!)

Maintenant, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je me suis fait un genre de…tour de reins! Disons que j’ai couru après à replacer la moto à la verticale. Le pire c’est que je suis parti de Montréal avec une fin d’entorse dorsale (haut du dos) qui est presque disparue, et maintenant, je me fais mal dans le bas du dos. Bravo!

Aussi je me suis fait une entorse à la cheville gauche au Texas en voulant monter ma moto sur un trottoir (trop haut) afin de la rincer un peu du sable et du sel provenant de ma petite balade sur la plage…Bon ce n’est pas une grosse entorse (l’enflure se dissipe déjà considérablement) mais c’est tout de même la même cheville que j’ai quasi-brisée l’été passé à la même date et qui m’a mis dans le plâtre pour un mois.

Ce n’est pas tout!! Lorsque je me suis foulé la cheville, en voulant retenir ma moto, je me suis coupé au mollet droit avec mon « foot peg » et puisque j’étais concentré à mettre de la glace sur ma cheville gauche et que j’ai pensé que l’autre blessure était moins importante, je ne m’en suis pas occupé du tout! Et bien maintenant j’ai une coupure qui guérit mal et qui est infectée. Je suis allé à la pharmacie ce matin à Ciudad Victoria (où j’étais) et si la femme m’a bien compris, je me suis acheté une crème antibiotique. Sinon…j’ai peut-être traité la plaie avec un antifongique qui sait!!??...En tout cas, aujourd’hui je lui ai fait un traitement de sel dans la mer et le sel fait des miracles pour ce genre de plaie. C’est déjà moins rouge mais à surveiller avec attention. D’ailleurs aujourd’hui j’ai dû « rider » en short afin d’aider mon sort parce que dans ma botte, ça s’empirait constamment.

Vous pensez que c’est tout!? Oh que non!!

En entrant dans la ville de Tampìco cet après-midi, j’ai fait la rencontre de deux policiers fort sympathiques! En traversant une intersection lorsque je roulais environ 40km/heure, la lumière a soudainement virer au rouge et les deux braves gaillards m’ont tout d’suite sifflé et fait signe de me tasser...30 minutes plus tard, je négociais « l’infraction » pour 20 dollars US. Il a fallu que je joue au gars qui ne parle pas un mot ou presque d’espagnol et que je sois tenace en leur disant plusieurs fois que tout ce que j’avais c’était cette somme parce qu’eux voulaient beaucoup plus et me menaçaient de m’amener au poste et tout et tout…

En tout cas, ils n’ont rien vu de mes faux papiers (photocopies laser, plastifiées de mon permis et de mes plaques, Merci à Yannick pour ses conseils et à la petite étudiante en arts plastiques de chez Bureau en Gros!).

Bon là c’est presque tout mais encore une petite chose…

Ce soir en allant prendre une petite marche sur le boulevard qui longe la plage (je cherchais un café Internet), j’ai vu un camion pick up avec 5 policiers à bord, de l’autre côté de la rue. Eux lorsqu’ils m’ont vu, sont partis en trombe (en crissant les pneus) pour faire un demi-tour et venir me retrouver! Mais j’apprends vite. Aussitôt que j’ai vu qu’ils m’avaient vu et qu’ils partaient si vite, j’ai su qu’ils avaient vu un signe de dollars marcher tranquillement dans la rue alors j’ai fais un demi-tour rapide et suis entré dans le premier restaurant devant moi! Je me suis assis et commandé une bière. Ils ont attendus à l’extérieur une dizaine de minutes et sont repartis…et repassés…

En tout cas, j’ai fini par raconter mon histoire au serveur et il m’a confirmé que les policiers de Tampìco sont très corrompus. Ce qui veut dire que mes balades à pied ici sont terminées et que c’est le taxi jusqu’à ce que je me sauve d’ici avec ma copine! (voire, ma moto..)

Je resterai tout de même demain (dimanche), je n’ai pas le choix. Mon dos, ma cheville, mon mollet, ma patience et ma petite tête ont besoin d’un p’tit 24 heures!

Bon pour le côté positif :

Je suis entré au Mexique hier matin (vendredi matin) sans problèmes et les douaniers ont été gentils avec moi et ne m’ont pas fouillés. J’aurais eu à défaire tout mon stock et ça ce ne serait pas très cool…Après 45 minutes, 3-4 bureaux à faire, photocopies, importations de la moto (32$USD), de ma petite personne(24$USD), quelques questions, un peu de tournage en rond avec la moto et hop! On me disait d’aller de l’avant! (Pase a delante!:-)

La route aujourd’hui était d’une beauté exceptionnelle! La route qui passait littéralement entre les montagnes offrait un scénario qui ressemblait à celui de la Skyline Drive en Virgine mais à l’état brut, sans artifice! Par contre ne manque pas la courbe parce que c’est un vol plané qui surviendra!:-S En tout cas, je jubilais et j’ai beaucoup apprécié!

J’aurais voulu prendre des photos pour vous de cette route et même un vidéo mais j’allais manquer d’essence et c’est un représentant Corona qui m’escortait jusqu’à la prochaine ville où il y avait de l’essence et je crois qu’il se disait que si nous allions plus vite, nous risquions moins de manquer d’essence…

Alors oubliez la prise de photos!! J’étais concentré à 110% sur la route et les courbes! Il roulait le p’tit père!!;-)…

Demain pour moi sera un jour meilleur, promis.

Raymond

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